Du 78 tours au disque compact

À ses débuts, elle était pianiste et trompettiste, mais après avoir entendu Jimmy Smith, Shirley Scott a décidé que l'orgue Hammond serait son truc ! Son premier microsillon date de 1958, alors qu'elle accompagnait Eddie Davis, mais c'est avec les années 1960 que notre Shirley enregistre beaucoup, la plupart du temps accompagnée par son mari le saxophoniste Stanley Turrentine. En fait, il vaudrait mieux parler de ces disques comme ceux d'un duo, bien qu'ils n'étaient pas présentés ainsi. Nous avions droit à du jazz teinté de soul, le tout d'une belle efficacité. Avec les années 70, Shirley Scott devient enseignante et son activité sur scène et sur disque diminue. La femme est décédée en 2002.

Etta James aura été la plus grande chanteuse soul de tous les temps. Pourquoi ? Parce que cette voix unique était au service de tous les styles musicaux. Aussi parce qu'aucune autre n'aurait osé enregistrer ce que je vous propose. Aucune. Surtout pas une Blanche !

Un solide groupe australien, faisant partie du mouvement néo-1960, apparu vers la fin des années 70, avec des groupes comme les Smithereens, Bangles, Fleshtones, tant d'autres ! Point de nostalgie chez ces gens, mais tout simplement un retour à un rock simple et mélodique, avec des chansons qui ne s'éternisaient pas. Efficacité, donc ! De ce point de vue, Hoodoo Gurus proposait des pièces qu'on aimait à la première écoute. Le groupe est toujours actif de nos jours.

David Gogo est un guitariste et chanteur canadien, de Vancouver, actif sur disque depuis une vingtaine d'années. Du bon rock accrocheur, avec parfois un zeste de blues, et au moins une balade mélodique par disque. Tout simplement de la musique de qualité ! Sur la pochette, David Gogo est à gauche.

Je suis preneur de tout ce que Luc de Larochellière peut faire, mais j'ai sourcillé en voyant ce disque, car la jeune Andrea Lindsay et son filet de voix ne m'ont jamais convaincu. J'ai eu tort ! Voilà un disque pop des plus agréables, avec des chansons légères et mélodiques. Bien que Luc range un peu son attirail social, il y a ça et là un peu de cynisme délicieux. Un beau partage dans cette rencontre de deux générations.

Tout le monde sera d'accord : Les coffrets de disques compacts sont réservés à des rétrospectives d'un artiste, ou d'un style musical, et contiennent habituellement de quatre à six disques. Très rares sont les artistes qui présentent des nouvelles chansons sous ce format. Chris Rea l'a fait, mais de façon phénoménale : 11 disques + 1 DVD ! Ces disques contiennent 151 chansons, toutes des compositions, aucune reprise. Comme si ce n'était pas assez, Rea présente un concept : l'histoire du blues. D'autant plus étonnant que le britannique n'est pas réellement un artiste de blues. Bien sûr, avec tant de chansons, il y a des pièces plus faibles, mais jamais je n'oserais mettre en doute la voix expressive de ce vétéran. De plus, ces chansons ne sont pas toutes dans le style blues, mais il y a aussi de la soul, du folk, du rock, mais qui parlent de la saga du blues au 20e siècle.