Avec un tel nom et en regardant la pochette, on se rend compte que ces sardines, de New York, ne sont pas là pour nous ennuyer. Leur truc, ce sont les années 1930, avec cependant quelques intrusions avant et après cette décennie. La bonne humeur et les sourires sont au programme. Leur chanteuse est Elizabeth Bougerol et elle est française. Il y a deux chansons en français sur ce disque. Pourquoi s'en priver ? Une traduction d'une pièce américaine intitulée Sweet Sue.
Avec sa longue barbe blanche, Seasick Steve ressemble à un vieux hippie. Ce qui est possible car, dit-on, il était un ami de Janis Joplin. Cet aventurier a surtout vécu en Norvège, avant son retour aux États-Unis au cours des années 1990, pour ouvrir un studio d'enregistrement. C'est à l'âge de 65 ans que notre homme enregistre son premier disque, avec du blues, des balades folk, mais surtout du rock débridé. Monsieur Mal de Mer a une bonne voix et sait composer de bonnes chansons, manie la guitare de façon primitive. Un personnage! Il avait 72 ans quand il a enregistré la chanson que je vous présente.
Cette jeune chanteuse a une voix admirable ! À ce jour, ses deux enregistrements présentent un environnement musical intime. Le premier, de 2007, misait sur la guitare acoustique et celui-ci, de 2013, est centré sur le piano. Abigail Riccards a aussi l'heureuse habitude de ralentir des pièces qui étaient à l'origine rapides. C'est le cas de ce classique des années 1920, qui doit sa célébrité à un massacre musical de la part du comédien Gene Kelly, dans un film du même titre, au début de la décennie 1950.
La Bolduc : Voilà le père Noël qui nous arrive (1931)
Victoria Spivey : Christmas Morning Blues (1927)
Bob Wilber dirige un orchestre de jazz se spécialisant dans les hommages aux musiciens du passé. Dans le cas présent, nous sommes au cours de la petite enfance de cette musique, alors que King Oliver, de la Nouvelle-Orléans, était le roi incontesté, et aussi le premier musicien à enregistrer de façon soutenue. Sur la photo de la pochette, Oliver est à l'extrême droite. Le joueur de cornet est un jeune débutant : Louis Armstrong. La femme est Lil' Hardin, première musicienne de l'histoire du jazz. La pièce que je vous présente fut un disque 1923 de King Oliver. Tout ça est très joyeux !
Malgré trois francs succès radiophoniques au cours des années 1960, j'ai toujours pensé que les Zombies ont été davantage appréciés après la fin de leurs activités. Un groupe de la vague britannique avec une approche non pas centrée sur les guitares, mais sur les claviers : orgue, piano acoustique et électrique, de la part de Rod Argent. Le groupe pouvait aussi compter sur un excellent chanteur : Colin Blunstone. Depuis une dizaine d'années, les deux compères se sont réunis et ont jugé bon de reprendre le nom de Zombies, même si les musiciens les accompagnant ne font pas partie du groupe. Point de nostalgie dans leur approche, mais, comme jadis, une recherche de qualité, de créativité. Je crois que la partie de piano de cette magnifique chanson est un bijou.
Jacintha, Danny Boy, 1999, Here's To Ben
Jay Geils fut, pendant une douzaine d'années, le guitariste d'un formidable groupe de rock portant son nom : J. Geils Band. À la rupture de la formation, le musicien disparaît de la circulation, avant un retour en compagnie de l'harmoniciste de son ancien groupe. Changement de cap, depuis les années 2000 : Geils est maintenant un musicien de jazz. Pas très bon sur les deux disques que je possède, mais celui-ci est excellent, avec de bons musiciens autour de lui. Bien que le disque présente surtout des compositions, je me tourne vers ce joyeux standard, popularisé par Louis Armstrong, au début de la décennie 1930.
Appréciée depuis longtemps au Québec, applaudie aux États-Unis et dans d'autres pays anglophones à cause de ses disques en anglais, je ne sais trop si Térez Montcalm est connue en France. J'en doute, car les mélomanes français connaissent peu de choses des artistes québécois. Ce disque me paraît destiné au public de France, à cause de la présence de nombreuses reprises bleu-blanc-rouge, toutes de "valeurs sûres" comme Aznavour, Legrand, Trenet, etc. C'est aussi le disque le plus sage de Térez. Elle arrive tout de même à glisser de la créativité dans une chanson aussi usée que les Feuilles mortes (Yves Montand).
Sugarpie & The Candymen, Lady Madonna, 2015, Let It Swing