Gerry Gibbs est un batteur. Pas facile d'être en vedette avec un tel instrument. L'homme a donc fait appel à deux musiciens réputés : le bassiste Ron Carter et le pianiste Kenny Barron, en plus de deux invités de marque : Roy Hargrove au saxophone et la chanteuse Cassandra Wilson. La réussite de ce disque est le choix des chansons : que des pièces kitsch populaires des années 60. Et ça fonctionne! Voici donc un peu de chabadabada chabadabada.Gerry Gibbs, A Man And A Woman, 2013, Live In Studio
Voici le plus récent disque de Christine Tassan et les Imposteures, commercialisé en décembre 2018. Malgré le jeu de mot du titre, ce n'est pas un disque de Noel, mais toutes les chansons parlent de l'hiver. Thématique, en somme! Bien sûr, c'est excellent. Par contre, j'ai l'impression que c'est un enregistrement de transition. On y croise moins de manouche, puis les Imposteures peuvent compter sur deux nouveaux membres : une saxophoniste et une trompettiste, instruments peu courants chez les disciples de Django. J'ai l'impression que la formation va se diriger vers une approche davantage jazz.Peu de compositions, cette fois : des reprises de Charlebois, de Vigneault, de Sylvain Lelièvre, de Piaf et même le thème de La soirée du hockey! La reprise la plus surprenante est celle que je vous offre, à l'origine par La Bolduc, en 1939. Les femmes ajoutent des arrangements créatifs et on ne peut imaginer chanson plus joyeuse et amusante!

Une jeune chanteuse au nom étrange, avec son deuxième disque. Je ne connais pas le premier, mais celui-ci est une invitation à se le procurer. Non seulement elle a une voix très efficace, mais les compositions sont de haut niveau, ainsi que les musiciens l'accompagnant. Hors une chanson plus douce en finale, ce CD est entièrement rock.



J'apprécie ce duo depuis longtemps, mais ce disque, en public, ne vole pas très haut. Cependant, il contient, à la fin, une véritable perle de chant émotif, une reprise d'un succès de U2. Avec un accompagnement dénudé de guitare acoustique, la femme chante avec une voix à fleur de peau. Vous constaterez, mais ne ratez surtout pas la finale. À couper le souffle.
J'adore Mark Knopfler depuis ses débuts, en 1979, mais il faut avouer que plus le guitariste franchit les années, meilleur il devient. Il n'y a plus guère de rock sur ses plus récents microsillons, mais des chansons lentes, relax, atmosphériques, avec des notes de guitare caressantes. De plus : ce qu'on ne dit jamais à propos du musicien : cet homme est un superbe parolier. Un extrait de son plus récent CD, tout à fait fantastique du début à la fin.Mark Knopfler, Every heart In The Room, 2018, Down The Road Wherever
Au moment de ce disque, Champian Fulton avait 27 ans, mais, comme pianiste, une maturité et un savoir-faire surprenant. Adéquate comme chanteuse, de plus! Son truc, c'est le véritable jazz et non la chansonette teintée de larmes jazzées. Le répertoire, par contre, ne surprend guère : que des standards, dont certains entendus sans cesse. Mais l'ensemble demeure impressionnant. Depuis, la jeune femme n'a cessé d'enregistrer et on la considère comme une grande pianiste.Champian Fulton, Tenderly, 2012, Sings And Swings


Carey Bell était un harmoniciste de blues, ayant joué en public pour d'autres et participer à leurs disques. Les siens sont peu nombreux. Celui-ci est chaleureux et il n'y a rien de plus agréable que d'entendre du blues très simple avec l'instrument roi du style : l'harmonica.



Une chanteuse soul avec une longue carrière. A ses débuts, au coeur des années 1970, elle était confondue avec une artiste jazz, car les musiciens l'accompagnant étaient les Crusaders, formation du style. Nenni : cela a toujours été de la soul, particulièrement des pièces lentes et romantiques, avec une voix bien à elle. Malheureusement, comme trop d'autres, Randy Crawford est tombée dans le piège de la décennie 80 de remplacer les musiciens par des synthés et des boîtes à rythme. Depuis une quinzaine, elle semble retrouver ses élans initiaux. Ce microsillon est considéré comme un de ses meileurs.Randy Crawford, Someone To Believe In, 1979, Raw Silk





