






Peut-être que vous ne le savez pas, mais avant les roucoulades et les chansons comiques de palmarès, Sacha Distel fermait son clapet et était guitariste de jazz, particulièrement au service du saxo Bobby Jaspar. Il jouait aussi sur scène avec les musiciens de jazz de passage et participait à certains disques. Celui-ci est bel et bien un projet solo du pianiste John Lewis, du Modern Jazz Quartet. J'imagine que pour enregistrer dans la Ville Lumière, il fallait engager des musiciens français. Il y en a deux ici : le contrebassiste Pierre Michelot et comme Sacha avait une certaine notoriété, il a droit à son nom aux côtés de celui de Lewis, ainsi que sa photo sur la pochette. Celle-ci est laide, mais présente un élément rare : il pleut et les deux hommes ont les quatre pieds dans l'eau ! Un honnête disque de jazz et une curiosité pour quiconque n'a jamais entendu Sacha Distel à la guitare.John Lewis & Sacha Distel, All The Things You Are, 1958, Afternoon in Paris



Howlin' Wolf : Spoonfull (1960)
En effet, quel dommage de penser que cette chanteuse talentueuse n'aura enregistré que trois disques. Celui-ci est le dernier. Son titre, "Légèrement et poliment", résume bien son contenu, alors que Betty Roché s'attarde surtout à des pièces lentes, la plupart étant des standards circulant dans la sphère jazz. J'avais déjà présenté cette chanteuse. Suivez ce lien :





Peut-être devrais-je parler d'une musicienne oubliée, mais pour l'être, il faut d'abord avoir été connue, ce qui n'est pas le cas pour cette pianiste et chanteuse suisse. Elle n'a enregistré que deux disques, avec la formule classique du trio : piano, basse, batterie, alternant les pièces instrumentales avec les vocales. Ce n'est pas particulièrement original, mais c'est bien présenté et agréable.Elsi Blanchi, Teach Me Tonight, 1965, The Sweetest Sound

Depuis quelques années circule sur Internet une pièce rock intitulée 'Bienvenue dans le néant' par un obscur groupe de New York du nom de Morgen. Genre de truc très décoiffant et particulièrement unique. Il y a là une manifestation psychédélique de l'époque, mais aussi du proto rock progressif teinté de hard-rock. Le batteur et la basse mènent le bal, avec l'aide d'interventions tranchantes du guitariste, mais le clou de la pièce est le chanteur, à la voix monotone, mais qui offre des dérapements profondément innatendus. Ce chanteur évoque des contes de fée classiques, mais qui ont une conclusion violente à la façon américaine.
