Shadows Of Knight était un groupe de Chicago reconnu pour leur version à succès du Gloria des Them, en 1966. Version inférieure à l'originale, n'en doutons pas. J'ai croisé ce CD de leur premier album dans une boutique d'usagés, à Montréal, pensant "Bof..." Je me souviens que dans l'autocar de retour, j'avais regardé les titres en sourcillant : en grande partie des interprétations de blues électrique des disques Chess : Bo Diddley, Muddy Waters, Chuck Berry et ajoutons un John Lee Hooker.
En écoutant le disque pour la première fois, je fus rempli d'enthousiasme pour ces courtes chansons, avec une basse prédominante, un chanteur expressif, puis cette façon un peu morveuse de tout présenter. Depuis, ce disque précieux figure parmi mes favoris des années 1960. La chanson que je vous propose provenait du répertoire de Bo Diddley. Sur la pochette, le chanteur, Jim Schons, est celui qui porte un T-Shirt de Superman.
Shadows Of Knight, You Can't Judge A Book By The Cover, 1966, Gloria
Toubabou était davantage une idée qu'un groupe musical stable. Cette idée était de réunir autour du gourou percusionniste Michel Séguin différents musiciens de studio afin de s'éclater. La première approche sur disque était centrée sur la musique africaine (avec la participation de musiciens de ce continent) alors que le second et dernier microsillon embrassait le jazz-rock alors en vogue. La chanson que je vous présente est du style et je mentirais si je clamais que c'est musicalement original. Cependant, il y a la présence de Lise Cousineau avec une partie vocale heuuuu... ! On n'en a jamais entendu une semblable depuis. Ne ratez pas la finale, alors qu'elle en ajoute pour la peine.
Toubabou, J'freak assez, 1975, Attente
La plus grande partie du répertoire de Manhattan Transfer est consacrée au jazz, alors qu'en réalité, ces deux hommes et deux femmes ont aussi chanté de la musique pop, proposé des harmonies vocales et touché à la samba. Je dois beaucoup à ce groupe, découvert au moment où je ne m'intéressais pas au jazz. Manhattan Transfer m'a permis de connaître maintes pièces classiques du style, m'incitant à dénicher les versions d'origine. La période d'or du groupe se situe de 1978 à 1985. Avant, il y a eu un apprentissage et après, un déclin progressif, surtout à compter des années 1990, où on compte davantage de disques de Janis Siegel et surtout de Cheryl Bentyne que d'opus de la formation. Vrai que les deux hommes commencent à prendre de l'âge... Ce disque, à la pochette très laide, est mon favori et j'adore cette pièce, où on sent l'influence du modèle vocal de mes invités : Lambert, Hendricks et Ross, que j'ai déjà présentés ici (Voir décennie 1950-1959, section jazz). Réunissez des amis et tentez de chanter comme Manhattan Transfer !
Manhattan Transfer, Until I Met You, 1981, Mecca For Moderns
Les amateurs d'interprétations musicales ne peuvent qu'applaudir l'initiative réussie de Matthew Sweet et de l'ex Bangles Susanna Hoffs, présentant trois disques de reprises, couvrant les décennies 1960, 1970 et 1980. Sur le premier volume, il allait de soi qu'il fallait une chanson des Beatles, considérant que Sweet et les Bangles avaient été influencés par le quatuor. Une belle idée de reprendre cette chanson, extraite de Revolver (1966) et qui n'a pas été souvent interprétée par des artistes du futur.
Matthew Sweet & Susanna Hoffs, And Your Bird Can Sing, 2006, Under The Covers Volume 1
Voici un disque que 99.9 % des Québécois ne connaissent pas et qui, dès 1992, était difficile à trouver. C'est souvent le cas pour les artistes ne passant pas par les compagnies de disques officielles. Pourtant, cet enregistrement rare demeure un de mes disques locaux préférés. La qualité des textes était au rendez-vous, tout comme l'inspiration musicale. Le truc des Minstrels, c'était la musique pop-rock 1965-1966, cela sans tomber dans la nostalgie. Il m'est toujours apparu évident que ces jeunes gens avaient écouté les Hou Lops, Bel-Cantos et Sultans de jadis. En toute logique, je devrais vous présenter une compo des Minstrels, mais j'ai plutôt chosi cette musique qu'ils ont composée sur un texte de Jacques Prévert. Les propos un peu sombres prennent ici une tournure joyeuse et irrésistible. C'est du Prévert yéyé, du Jacques à gogo.
Minstrels, La chasse à l'enfant, 1992, St Laurent des Pins
1. jakin le 08-05-2015 à 16:52:01 (site)
Bonsoir Mario, C'est original et rafraichissant pour un soir d'été indien....
2. MarioMusique le 08-05-2015 à 17:13:09 (site)
Oui ! Ils étaient vraiment sympas, ces gars !
Commentaires