Du 78 tours au disque compact

Plus de 100 années de musique

posté le 30-05-2015 à 19:10:36

Les disques Mignon, pour les enfants de jadis

 

Georges Sauvé : Meunier tu dors
Jean Cartier : Ma tante Lire

Ovila Légaré : Il pleut bergère

René Clément : Ah si mon moine

Jeanne-d'Arc Charlebois : En passant par la Lorraine

Entre 1928 et 1944, la compagnie de disques Compo, de la région de Montréal, a mis sur le marché une série de disques peu coûteux destinés aux enfants. Nous pouvions y croiser des chansons de folklore du Québec et de France, des berceuses et autres comptines qui, n'en doutons pas, étaient déjà très familières à l'époque. Le tout était commercialisé sous le nom charmant de "Mignon pour la jeunesse". Les interprètes étaient des artistes québécois populaires de ce temps. Les chansons n'atteignaient jamais deux minutes. Il y a ça et là des voix un peu rigides qui pourraient étonner le public d'aujourd'hui, mais je crois qu'il fallait donner aux enfants un bon exemple de la langue française. La production fut imposante, signe que ces 78 tours étaient populaires auprès des enfants et de leurs parents. J'ai choisi cinq chansons que vous pouvez écouter en suçant votre pouce et si vous êtes sages, oncle Mario vous en offrira d'autres.

 

 

 

Petite note à propos de la dernière chanson : Jeanne d'Arc Charlebois n'était pas une petite fille, mais une comédienne dans la vingtaine imitant une fillette.

Tags: #1930-1939
 


Commentaires

 

1. jakin  le 01-06-2015 à 15:05:14  (site)

Les complaintes de mon enfance...j'en ai gardé un très bon souvenir et du chant et des paroles....

2. MarioMusique  le 01-06-2015 à 15:39:14  (site)

Je ne sais pas si ce type de chansons est encore en circulation de nos jours.
Merci !

 
 
 
posté le 29-05-2015 à 17:47:47

Jazz rond de Jelly Roll

 

 

 

Jelly Roll Morton a été la meilleure chose qui soit arrivée au jazz naissant des années 1920. La musique des premiers disques du jazz était carrée ; celle de Jelly Roll était ronde. Le pianiste et arrangeur a ajouté de la démesure, un peu de folie communicative. De plus, Morton était un personnage : un menteur incroyable, un homme qui ne souriait jamais, sinon pour montrer sa dent en or. Détestable, ses musiciens avaient du mal à le tolérer. Ceci se retournera contre lui au début de la crise économique, alors que plus personne ne voulait se produire à ses côtés. Créole de la Nouvelle-Orléans, le véritable nom de Jelly Roll laisse deviner une origine francophone : Ferdinand Joseph Lamothe. Il est décédé en 1941. La musique de Jelly Roll était instrumentale, mais il y a une courte partie chantée, par l'homme lui-même, dans la pièce que je vous propose.

Jelly Roll Morton, Doctor Jazz (1926)

Tags: #1920-1929
 


 
 
posté le 27-05-2015 à 22:15:25

Chanson de la guerre 14-18

 

 

Les Américains n'ont été impliqués dans la Première guerre mondiale qu'en 1917 et 1918. Ce court temps aura été suffisant pour inonder le marché de chansons patriotiques et de propagande. Tous les artistes populaires de l'époque, hommes et femmes, ont participé à la ronde. De façon générale, ce sont des chansons naïves, sous-entendant que le soldat envoyé en Europe sera, en quelque sort, en vacances, qu'il va séduire une jolie française, etc.

Il y a cependant la chanson que je vous présente, qui est quelque peu plus cynique et violente. Il s'agit d'un jeu rigolo : la chasse à l'Allemand. Facile comme tout et Arthur Fields donne un bon conseil à ses camarades : lui tirer dans le visage. Arthur Fields était un comédien de vaudeville et je crois qu'il a enregistré davantage de disques de guerre que tous les autres. Il allait d'ailleurs continuer après la fin du conflit.

Arthur Fields, Hunting The Hun (1918)

Tags: #1910-1919
 


Pop
 
 
posté le 27-05-2015 à 06:45:58

Mélodramatique

 

 

 

Byron G. Harlan fut une vedette du monde du disque naissant. En compagnie de Arthur Collins, l'homme formait un duo se spécialisant en chansons comiques. Seul, Harlan avait une autre approche : le mélodrame ! Dans ses chansons, les orphelins se bousculent avec les veuves éplorées. La mort rode toujours. J'ai toujours pensé que la chanson que je vous offre était un hyper mélodrame.

L'illustration de la feuille de musique raconte très bien la chanson : la petite fille a perdu sa maman. Elle téléphone et les standardistes (à droite) ont sans doute été étonnées d'entendre l'enfant demander à parler à sa mère, au paradis, parmi les anges (en haut). On n'en fait plus des semblables ! Cet enregistrement est vieux de 114 années.

Byron G. Harlan, Hello Central Give Me Heaven (1901)

Tags: #1900-1909
 


Pop
 
 
posté le 26-05-2015 à 00:13:28

Ted Lewis & Sophie Tucker

 

 

Ted Lewis fut le second chef d'orchestre le plus populaire des années 1920. Je l'apprécie davantage que le No 1, Paul Whiteman. Sans être tout à fait du jazz, Lewis empruntait des éléments à la nouvelle musique, ajoutait un peu de folie. De plus, c'était un personnage hors du commun, qui déguisait ses musiciens, jouait du saxophone en dansant. La photo ci-haut est merveilleuse, alors que Lewis, et son haut de forme, est coude à coude avec ses musiciens dans un petit studio de la radio naissante, en 1922.

 

 

Le disque que je vous présente est monstrueux ! En 1926, la chanson Some Of These Days était déjà un standard, enregistré par tout le monde. La version d'origine datait de 1911, chantée par Sophie Tucker. Alors, quand Ted Lewis a décidé de proposer sa version, il a eu l'idée lumineuse d'inviter Sophie Tucker. L'orchestre Lewis y met toute la gomme, puis Sophie Tucker entre dans le décor en bousculant tout avec sa grosse voix, devenant une présence incroyablement efficace. Notez que lors de l'intervention de la femme, un violoniste y va d'une partition qui gazouille beaucoup. Un grand, grand, grand disque des années 1920 ! Écoutez à plein volume!

 

Ted Lewis & Sophie Tucker, Some Of These Days (1926)

Tags: #1920-1929
 


Pop
 
 
 

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