Comme dans le cas des Spermatozoides de Ricet Barrier, voici une chanson unique, c'est à dire que je n'en connais aucune autre abordant un tel sujet. Je ne vous dis pas ce que c'est : il faut écouter attentivement. Les arrangements trouvés par Sylvain Lelièvre sont magnifiques et complètent on ne peut plus ses propos hors du commun.
Sylvain Lelièvre, Le croque-mort à coulisses, 1981,Venir au monde
Gregory Isaacs a débuté sur disque en 1968 et au moment de son décès, en 2010, il était encore actif, pour une des plus longues carrière dans le domaine du reggae. Une différence avec les autres artistes du style : très peu de prêchi-prêcha religieux (Jah, Rastaman, etc.) et si on croise des chansons à saveur sociale sur sa route, la plupart du temps, l'homme chantait l'amour, cela, avec une très belle voix (bien que c'était devenu plus difficile, au cours des dernières années).
Gregory Isaacs, Cool Down The Pace, 1982, Night Nurse
Il existe plusieurs disques de Plume en spectacle, mais celui-ci demeure toujours mon favori. Le chanteur ne présentait que des pièces inédites, devant un public restreint, d'où l'aspect intime de l'ensemble. Pour la drôlerie : la chanson que je vous présente, avec sa longue mise en place. Dans le style participatif, on ne peut imaginer plus rigolo. Plume fait preuve d'une caractéristique de cette époque : il insulte le public : "Une cochonnerie avec des lunettes", "Déniaisez-vous!" etc.
Plume Latraverse, Terre de soleil, 1976, En noir et blanc
1. jakin le 23-11-2016 à 17:46:10 (site)
Une pièce iconoclaste....c'est la première fois que j'écoute une chanson dont plus de 50% est un texte de présentation....la suite n'est pas terrible non plus ? C'est plus un représentation de cabaret que d'un tour de chant.....
2. MarioMusique le 23-11-2016 à 21:41:46 (site)
Avec Plume, tout prenait d'autres formes! J'aurais bien aimé faire partie du choeur des mouettes...
Killing Me Softly With His Song est une très belle chanson intemporelle, énorme succès de palmarès pour la talentueuse chanteuse soul Roberta Flack, en 1973. Peu de gens, même à ce moment, savaient qu'il s'agissait d'une reprise. On aurait pu s'en douter, car Roberta Flack était avant tout une interprète.
La chanson datait de l'année précédente et figurait sur le premier disque de la chanteuse Lori Lieberman, qu'on pouvait identifier à la catagorie 'Style Joni Mitchell'.
Mais qui donc tuait doucement Lori et Roberta avec sa chanson et quelle était cette chanson ? En 1972, Lori Lieberman assiste à un spectacle de Don McLean et est très touchée par Empty Chairs. La femme n'avait cependant pas écrit la pièce : paroles de Norman Gimbel et musique de Charles Fox, bien que Lori avait écrit un poème de ses impressions, confié à ce tandem. Voilà le secret!
Ces deux femmes sont toujours actives de nos jours, bien que Lori s'était retirée du monde de la musique pendant une quinzaine d'années.
1. jakin le 22-11-2016 à 17:28:55 (site)
L'interprétation de Roberta est plus douce et c'est celle que je préfère...Mais celle de Lori à du caractère, plus instrumentalisée....J'ai aussi bien apprécié la pièce de Don Mclean que je ne connais pas....
Au moment où la chanson American Pie était populaire (Hiver 1971-72), j'étais adolescent et mon prof d'anglais avait divisé la classe en groupes, avec comme mission de traduire des couplets et de les expliquer devant les autres. Nous avions droit à nos dictionnaires, mais ce n'était pas une mince affaire, car les propos de cette chanson étaient éloignés des "I love you baby I need you". Les paroles d'American Pie sont complexes, entièrement présentées en métaphores.
Ceci a fait en sorte que la chanson a été utilisée à toutes les sauces, entre autres par les maniaques de la religion, car les métaphores de McLean étaient de cette sphère, bien que pour lui, la religion présente est le rock & roll des années 1950. Le disquaire est un "Magasin sacré" et les "Father the son and the holy ghost" ne sont pas la sainte-trinité, mais bien le Big Bopper, Ritchie Valens et Buddy Holly, décédés dans un accident d'avion en février 1959. Pour McLean, cette tragédie marque la fin de la première ère rock, "Le jour où la musique est morte". C'était aussi la perte de la candeur face à cette musique. McLean parle alors du déclin des années suivantes et voudrait retrouver cette candeur. Les Rolling Stones, les Beatles, Janis Joplin y sont évoqués, sans être nommés. Il se sert aussi de titres de chansons. L'album était dédié à la mémoire de Buddy Holly, que Don McLean admirait beaucoup.
La chanson fut un Waterloo pour McLean. Bien qu'ils ait obtenu deux autres succès radiophoniques, le public allait identifier l'homme à cette seule pièce. Elle était éloignée de son style. En effet, McLean n'était pas un chanteur de rock, mais un artiste à base folk, se spécialisant dans les balades acoustiques.
L'initiative de mon prof n'était pas demeurée lettre morte. J'ai acheté le microsillon (La première de mes quatre copies) et j'écoutais les chansons, avec les yeux rivés sur les paroles. Ce microsillon m'a permis d'apprendre l'anglais, de meilleure façon qu'à l'école. Pour m'aider, Don McLean avait une diction impeccable, sans accent régional. Je suis devenu un grand admirateur de ce chanteur, ceci jusqu'à nos jours, bien que ses disques post-1985 étaient décevants. Le plus récent disque de l'artiste date de 2012 et il a annoncé qu'il se retirait du monde de la musique.
American Pie fut un disque marquant dans ma démarche de maniaque de la musique. Je souligne que le Vincent de la chanson est le peintre Vincent Van Gogh.
1. jakin le 21-11-2016 à 16:20:02 (site)
J'ai du écouter ces pièces dans les sombres salles de bistrots Marseillais au début de de mon entrée dans le monde du Travail....
2. MarioB le 21-11-2016 à 18:10:04 (site)
Oh... les sombres bistrots... C'est pourtant doux, comme musique.
Commentaires
1. jakin le 25-11-2016 à 17:51:25 (site)
Georges Brassens aurait pu chanter cette pièce.....
2. MarioB le 25-11-2016 à 21:38:57 (site)
Hé, mais c'est tout à fait vrai ! Je n'avais jamais pensé à une telle chose.