Chacun sait que l'adolescent Stevie Wonder avait connu le succès en 1966 avec sa version de Blowin' In The Wind. Peu de gens savent que le jeune homme s'était frotté à Dylan une seconde fois, sur un microsillon de 1967. Cependant, sa version semble inspirée de celle des Byrds et non de celle de Bob.
Stevie Wonder, Mr Tambourine Man, 1967, Down To Earth
Fats Domino (1957)
Plusieurs chansons à succès des années 1950 sont identifiées à cette seule décennie, alors qu'en réalité, il s'agissait de reprises. Le cas, entre autres, de pièces des Platters, de Connie Francis, de Fats Domino. Pour les gens de l'époque, c'était facile de deviner qu'il s'agissait d'une interprétation, car les chansons en cause n'étaient pas si anciennes et les versions d'origine demeuraient fraîches dans la mémoire. Cette idée s'est perdue avec le temps, tout simplement parce que les chansons des années 1930-40 sont disparues des ondes radiophoniques, alors que celles des 1950-60 furent diffusées pendant longtemps.
C'est le cas de Blueberry Hill, immense succès pour Fats Domino (Notre photo), au début de 1957. Le savoir-faire de Fats et de son producteur Dave Bartholomew aura été de transformer une balade en une pièce de R & B, avec basse et percussions en évidence, sans oublier le piano très Nouvelle-Orléans de Fats, ainsi que les cuivres, typiques de la ville. Nettement supérieur à la pièce d'origine par Glenn Miller, en 1940. À vous de juger.
1. nyxie le 28-01-2015 à 06:46:18 (site)
Alors ça "j'adore" je m'en lasse pas, ces artistes de couleur ont vraiment le rythme dans la peau...
Merci super Mario 3++........
2. MarioMusique le 28-01-2015 à 07:56:01 (site)
Ah oui ? Il y en aura beaucoup ici, mais, en attendant, si tu veux être servie profondément pour la peine, va dans mes liens et clique sur "Musique des Noirs".
Merci pour ce commentaire. Ils sont un peu rares...
Billy Murray fut le roi du monde du disque américain au cours de l'ère acoustique. Ses heures de gloire se situent entre 1905 et 1920. Bien que son étoile ait pâli au cours des "années folles", il allait continuer à enregistrer, avant de se tourner vers la radio, avec les années 1930. Parlons sans risque de milliers de disques pour notre Billy : en solo, en duo avec hommes et femmes, puis comme voix principale de l'American Quartet. Les chansons, essentiellement joyeuses, étaient héritières de l'univers du vaudeville.
Cependant, la chanson que je vous présente était un peu différente. Dénonciation sociale ? Timidement, mais tout de même vrai : Billy Murray nous parle d'un bourgeois qui passe ses semaines à voler ses semblables, mais qui est jugé comme un homme honnête par la bonne société parce qu'il se rend à l'église chaque dimanche.
Billy Murray, He Goes To Church On Sunday (1907)
Une chanson écrite pour le comique troupier Bach (Charles-Joseph Pasquier) qui l'interprète sur scène au cours de la première guerre mondiale, souvent devant des soldats en permission. Comme d'autres comiques ont aussi mis la ritournelle à leur répertoire, elle devient la chanson favorite des soldats français. Un certain Marcelly l'enregistre sur disque une première fois, en 1917, alors que Bach attendra 1919. Je signale que si cette charmante Madelon a tant fait rêver les militaires français, il y aura une version enregistrée par les ennemis allemands, sans oublier la version américaine. Parions que Bach, future vedette du disque et comédien de cinéma, passera sa vie à chanter la gloire de Madelon.
Bach, Madelon (1919)
Marvin Gaye a vécu deux carrières : la première sous l'emprise de la machine à succès de la compagnie Motown et l'autre, avec plus de liberté, au cours des années 1970, mais avec davantage d'errances. Je préfère la première phase, à cause des chansons simples, accrocheuses, de la voix de l'homme. Marvin Gaye est décédé en 1984, assassiné par son père. Très américain, comme destin, hein...
Marvin Gaye, How Sweet It Is (1965)
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