Du 78 tours au disque compact
Plus de 100 années de musique
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Du 78 tours au disque compact
Auteur: MarioMusique
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Plus de 100 années de musique
Créé le: 20-01-2015
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Victoria Spivey : Christmas Morning Blues (1927)
Voici un fait que la majorité des gens ignorent : les artistes de blues de l'ère du 78 tours ont presque tous enregistré des chansons de Noël, la plupart du temps des créations. Ajoutons ceux du R & B et du boogie woogie. Et alors ? Les Noirs aussi fêtaient Noël ! Hors quelques chants inspirés de la religion, il y avait cependant une petite différence : ces gens gardaient un thème typique au blues, c'est à dire la malchance. Ceci nous apportait des chants de Noël pas trop joyeux. Avec Victoria Spivey, tout va mal : son homme, accusé de meurtre, est en prison et elle est seule pour la fête et promet de se suicider le matin du 25. Leroy Carr, pour sa part, doit passer Noël en tôle! Pas rigolo pour Bumble Bee Slim : le père Noël a non seulement ignoré sa maison, mais aussi le quartier entier. Bo Carter implore le gros bonhomme rouge de descendre dans sa cheminée et de lui donner un cadeau, même s'il est un méchant garçon.
Le premier artiste d'ébène à imposer une chanson de Noël au grand public fut Nat King Cole, en 1946, mais ce n'était pas du blues. Il faudra attendre 1956 et Charles Brown pour y arriver. D'ailleurs, notre Brown deviendra un spécialiste des chants de Noël destinés aux Noirs.
Chansons d'admirateurs
DIANE DUFRESNE : Le personnage est une admiratrice de la première heure d'Elvis Presley et juge que l'homme vieillit mal. Ce que j'aime de cette chanson est qu'elle a été écrite avant le décès de Presley.
GEORGES MOUSTAKI : Avec talent, Moustaki décrit l'univers de Georges Brassens.
STEVIE WONDER : Hommage à Duke Ellington, avec une pièce que le Duke aurait pu composer. Les arrangements de cuivres, au début, sont du pur Ellington. Au fait, ce ne sont pas des cuivres, mais des synthés.
PLUME LATRAVERSE : Plume oublie son coeur de rock noyé dans le blues et avoue son affection pour les chansons de Charles Trenet.
Hommage au bébé jazz
Bob Wilber dirige un orchestre de jazz se spécialisant dans les hommages aux musiciens du passé. Dans le cas présent, nous sommes au cours de la petite enfance de cette musique, alors que King Oliver, de la Nouvelle-Orléans, était le roi incontesté, et aussi le premier musicien à enregistrer de façon soutenue. Sur la photo de la pochette, Oliver est à l'extrême droite. Le joueur de cornet est un jeune débutant : Louis Armstrong. La femme est Lil' Hardin, première musicienne de l'histoire du jazz. La pièce que je vous présente fut un disque 1923 de King Oliver. Tout ça est très joyeux !
Bob Wilber, Dipper Mouth Blues, 1986, The Music Of King Oliver's Creole Jazz Band
Commentaires
2. MarioB le 08-12-2015 à 18:22:03 (site)
J'aime beaucoup ce style. En réalité, cela ne ressemblait pas tout à fait au jazz des années 1920.
Les Zombies reviennent à la vie
Malgré trois francs succès radiophoniques au cours des années 1960, j'ai toujours pensé que les Zombies ont été davantage appréciés après la fin de leurs activités. Un groupe de la vague britannique avec une approche non pas centrée sur les guitares, mais sur les claviers : orgue, piano acoustique et électrique, de la part de Rod Argent. Le groupe pouvait aussi compter sur un excellent chanteur : Colin Blunstone. Depuis une dizaine d'années, les deux compères se sont réunis et ont jugé bon de reprendre le nom de Zombies, même si les musiciens les accompagnant ne font pas partie du groupe. Point de nostalgie dans leur approche, mais, comme jadis, une recherche de qualité, de créativité. Je crois que la partie de piano de cette magnifique chanson est un bijou.
Zombies, I Want You Back Again, 2015, Still Got That Hunger
Commentaires
1. Nikole-Krop le 07-12-2015 à 05:53:06 (site)
Ce morceau est une MERVEILLE, MERCI !♥
2. MarioMusique le 07-12-2015 à 05:59:49 (site)
C'est représentatif de l'ensemble du disque. Il faudrait que je me penche sur les précédents. Ils sont peut-être à l'image de celui-ci.
Voix émouvante
Jacintha est une chanteuse des Philippines, du créneau du "jazz léger". Le disque ci-haut, superbe, se veut un hommage à Ben Webster, alors qu'en réalité, il s'agit d'une collection de standards un jour interprétés par le saxophoniste. Ce disque ne contient que des pièces lentes, que Jacintha ralentit. Son chant sur la mélodie traditionnelle irlandaise Danny Boy est un pur joyau de délicatesse émouvante. Prière d'écouter au complet. Frissons assurés !
Jacintha, Danny Boy, 1999, Here's To Ben
Commentaires
1. sambapati le 23-02-2016 à 15:11:44 (site)
Ça valait le détour ! Merci de cette présentation très émouvante de cette belle chanson irlandaise. Bonne fin de journée encore une fois.
musicalementd
2. MarioMusique le 11-03-2016 à 22:53:36 (site)
Je n'avais pas noté ce commentaire ! Ce que fait cette femme est souvent très beau et ce microsillon est un véritable bijou.
3. sambapati le 28-05-2016 à 00:16:03 (site)
Maintenant je me souviens des deux présentations. J'espère m'en souvenir pour un certain temps ! Bonne journée demain.
musicalementd
Commentaires
1. Jakin le 11-12-2015 à 15:12:55 (site)
N'étant pas de langue anglaise pour comprendre le texte, je constate néanmoins que la composition musicale est conforme aux "canon" de cette époque....
2. MarioB le 11-12-2015 à 21:23:13 (site)
C'est pourquoi je présente un petit résumé du contenu des chansons.
Ces quatre-là étaient des très bons ! Victoria Spivey est celle qui a chanté le plus longtemps, jusqu'au milieu des années 70.