Du 78 tours au disque compact

Plus de 100 années de musique

posté le 01-03-2018 à 07:10:45

Source : Walk Right In

 

 

 

 

Rooftop Singers : Walk Right In (1963)
Cannon's Jug Stompers : Walk Right In (1928)
Gus Cannon : Walk Right In (1963)

 

Un des meilleurs succès folk de 1963 et qui a ravi les amateurs de musique. Du bon chant et, surtout, de vigoureuses guitares acoustiques ont fait en sorte que ce disque est demeuré charmant, même après toutes ces années.

Rooftop Singers était un trio folk fondé par Erik Darling et doit son existence à cette chanson. L'année précédente, l'homme faisait partie des célèbres Weavers et leur avait proposé cette chanson peu connue d'un groupe de jug des années 1920. Les gens des Weavers ont refusé, si bien que Darling a quitté la formation, pour former ce trio afin d'enregistrer Walk Right In. Il en profite pour se créditer comme compositeur (Surveillez l'étiquette du disque...) Cependant, quelqu'un n'a pas été dupe et savait que la version d'origine était due à Gus Cannon. Je me fais un scénario pour la suite : "Hé, Cannon vit toujours! Il a plus de 80 ans! Si on lui demandait d'enregistrer sa chanson?" Un microsillon à petit tirage a été produit, portant le nom de la chanson, où le père Gus chante des vieux airs et raconte des histoires, dont celle de la chanson. En 1913, il cogne à la porte d'une vieille femme qui lui dit : "Marche jusqu'en dedans, prends une chaise." Un 33 tours merveilleux et touchant, puis un grand 45 tours pour les Rooftop, à la carrière très courte, mais qui avait une approche folk riche et agréable. Bien sûr, je vous présente la version 1928.

Tags: #1960-1969
 


Commentaires

 

1. gegedu28  le 01-03-2018 à 08:15:31  (site)

Bonjour Mario,
Sympa ces petits airs de folk.
Mon classement :
1) Cannon's Jug Stompers
2) Gus Cannon
3) Rooftop Singers
A+
Gégédu28

2. jakin  le 01-03-2018 à 15:51:20  (site)

Trois vieux succès que l'on écoute avec plaisir...

3. MarioMusique  le 01-03-2018 à 18:12:18  (site)

Bienvenue !

 
 
 
posté le 28-02-2018 à 18:43:17

Un jeune et le blues

 

 

La dernière chose qu'un jeune Américain noir voulait faire, au cours des années 60, c'était de chanter du blues. De la musique de leurs pères, de leurs grands frères. De plus : aucun endroit décent où se produire, une reconnaissance qui prend des années à arriver. Avec la soul, c'était plus confortable pour obtenir un succès radio, de bons cachets et chanter ailleurs que dans des trous à rats. De plus, en 1968, le blues, c'était une affaire de jeunes Blancs avec des guitares électriques.

Taj Mahal n'a sûrement pas pensé à tout ça en présentant son premier microsillon, éponyme, tout à fait blues. Alors, on lui a mis la petite étiquette blues sur la bouteille, même si, au cours des décennies suivantes, il s'adonnera au style à l'occasion, préférant les chansons folk, soul, et même des comptines pour enfants. Mais en 68, Taj était blues et ce disque demeure sa carte de visite la plus bleue de son imposante discographie.

Taj Mahal, Leavin' Trunk. 1968. Taj Mahal

Tags: #1960-1969
 


Commentaires

 

1. Maritxan  le 28-02-2018 à 20:03:32  (site)

Taj Mahal, je connais seulement de nom, je découvre sa musique. Joli morceau de blues. Merci !

2. MarioMusique  le 28-02-2018 à 23:07:37  (site)

C'est assez diversifié, ce qu'il a fait depuis 1968. Pour un autre aspect, sous d'autres cieux :

http://marionoir.eklablog.com/pop-taj-mahal-a95444185

3. MAXIE  le 01-03-2018 à 09:30:00  (site)

J'aime pas, je sais pas pourquoi ! peut-être de mauvaise humeur ... lol
Bonne journée

4. jakin  le 01-03-2018 à 15:49:24  (site)

Bon la maison est blanche et avec de l'imagination on pourrait voir le Taj Mahal ? Mais le blues est excellent....

5. MarioMusique  le 01-03-2018 à 18:12:50  (site)

Son nom m'a toujours fait sourire,

 
 
 
posté le 27-02-2018 à 20:08:45

Royaume de l'orgue

 

 

 

 

La décennie 1960 représente l'âge d'or de l'orgue. Alors que les artistes pop & rock & soul utilisaient les portatifs Vox et Farfisa, les jazz demeuraient fidèles au lourd Hammond B-3, popularisé par Jimmy Smith au cours des années 50. Alors ils (et elle) se sont multipliés : Shirley Scott, Jack McDuff, Jimmy McGriff, Baby Face Willette, puis Big John Patton. Au fait, ce John n'était pas obèse, le qualificatif Big signifiant qu'il était un Maître de son clavier. Le truc de notre Gros Jean, c'était du jazz teinté de R & B, de soul. Son approche sera significative dans ces domaines, jusqu'au funk des 1970. Efficacité, avant tout!

 

Big John Patton, Them Dirty Dues, 1963, Blue John

Tags: #1960-1969
 


Commentaires

 

1. jakin  le 28-02-2018 à 16:38:21  (site)

Une pièce entrainante.....

2. MarioMusique  le 28-02-2018 à 17:48:50  (site)

Avec l'orgue, c'est souvent le cas.

 
 
 
posté le 26-02-2018 à 17:52:46

Les frustrations de Dion

 

 

 

Sweet Papa Di (1964)
Kickin' Child (1965)
 

 

À la fin de 1962, Dion quitte la petite maison Laurie au profit d'un contrat lucratif avec le géant Columbia. L'année suivante voit le chanteur poursuivre sa série de succès radiophoniques, mais Columbia l'oblige à compléter des microsillons avec des interprétations de mélodies sirupeuses, avec violons. Il faut citer qu'à ce moment, la majorité des compagnies de disques croyaient que le rock & roll et ses dérivés rythmés était de la musique pour adolescents, classe sociale qui finit par prendre de l'âge, prête à écouter des sirupeuses. Ceci ne faisait pas partie des espoirs de Dion.

En 1964, et aussi un peu en 1963, Dion enregistre des blues, des reprises de Chuck Berry, Muddy Waters, Bo Diddley, en plus de ses propres chansons dans cette veine. Columbia a hurlé : "Pas question!" Autre précision : à ce moment-là, le blues était considéré, par les Blancs américains, comme de la musique pour Noirs, un point c'est tout. L'ensemble des initiatives de Dion est entreposé et ne verra le jour qu'en 2008, sous le titre de Don't Start Me Talkin'.

Comme si ce n'était pas assez : Columbia lui refait le coup en 1965. La maison avait à son catalogue Bob Dylan, alors en plein virage électrique. Dion, admiratif, s'inspire du jeune homme et écrit des chansons dans cette voie et fait appel au producteur de Dylan. "Pas question!" C'était, à ce jour, l'effort le plus rock de Dion et aurait pu changer le cours de sa carrière. En 2017 : voici les bandes maudites, sur les tablettes pendant plus de 50 années. Dans le livret de ce Kickin' Child (Avec une formidable pochette), Dion, après avoir écouté la réédition, témoigne : "Les vieux démons viennent de mourir". N'avait pas oublié qu'on avait tout mis en oeuvre pour le manipuler et jeter à la corbeille ses efforts.

En 1966, Dion est largué par Columbia, retourne chez Laurie, pour qui il connaît un franc succès radio en 1968 avec une chanson sur Martin Luther King. Columbia sort alors de ses archives quatre chansons de Kickin' Child, une de l'autre disque, les enveloppant de violons.

De tous les premiers artistes de rock, Dion demeure le plus actif sur disque et l'homme, devenu vieillard, attire la sympathie de tous les amateurs de musique.

 

 

Pour écouter la vengeance de Dion, suivez ce lien :

http://mariomusique.vefblog.net/78.html#Dion_bleu

 

Tags: #1960-1969
 


Commentaires

 

1. jakin  le 27-02-2018 à 16:11:27  (site)

Bonsoir Mario, un Dion peut en cacher une autre ? Je ne connaissais que Céline....En 2016 j'avais découvert la facture acoustique de ces pièces de blues...j'adore les compositions de 1964 et 1965, elles sont plus nature....

2. MarioMusique  le 27-02-2018 à 17:44:17  (site)

Dion est son prénom. Son nom de famille est DiMucci.
Beaucoup de chansons de lui ici !

 
 
 
posté le 25-02-2018 à 17:44:40

Succès radiophoniques : Francophone 1973

 

 

Madeleine Chartrand : Ani Kuni
Claude Dubois : Besoin pour vivre
Michel Pagliaro : Fou de toi
Renée Claude : Un gars comme toi
Isabelle Pierre : Ballade pour Sergio Leone
 

 

MADELEINE CHARTRAND
: Un disque de producteur et un 45 tours très particulier et avec un destin tout autant particulier. C'est avant tout un chant amérindien. Le producteur Tony Roman débute avec le chant répété, sur fond de percussions. Après un passage psychédélique cul-cul entre en jeu une guitare électrique décoiffante. La chanteuse a peu d'importance. Elle aurait pu être une autre, tant sa participation est courte et que Roman ne fait que jouer en boucle cette intervention. Malgré que tout ceci était hors des sentiers battus, ce disque fut un succès radio. Le destin, maintenant ? Il y a une douzaine d'années, un jeune producteur de disques lance sur le marché une compilation de titres psy de 1968-1975 d'artistes québécois et français et, parmi ces obscurités, s'est inséré Ani Kuni. Alors, la chanson fut très appréciée par les radios étudiantes et tournait dans les boîtes à la mode, faisant danser des jeunes dont les parents n'étaient pas nés en 1973. Quant à Madeleine Chartrand, elle était davantage connue pour être la fille d'un turbulent syndicaliste. Tout ceci devrait logiquement vous surprendre.

CLAUDE DUBOIS : Jusqu'alors, les chansons populaires de Dubois étaient sporadiques, mais 1973 et son microsillon Touchez Dubois lance véritablement sa carrière avec une très longue série de succès radio.

MICHEL PAGLIARO : Autre bonne période, cette fois pour Pag, avec un rock qui a de la gueule.

RENÉE CLAUDE : Chanson d'amour d'une 'femme libérée' avec des propos qui ne manquent pas d'humour. Évidemment, tout ça était signé par un homme : Luc Plamondon.

ISABELLE PIERRE : Hommage au roi du western spaghetti Sergio Leone, qui empêche Isabelle Pierre d'avaler son pop-corn. Encore du joyeux rigolo et une formidanle chanson sur le cinéma.

Tags: #1970-1979
 


Commentaires

 

1. Maritxan  le 26-02-2018 à 11:32:59  (site)

Tous des inconnus pour moi. Pas de regrets !

2. jakin  le 26-02-2018 à 15:54:36  (site)

Me voila une fois de plus inculte à cause de toi....Mais j'ai découvert toutefois des musiques rock et des curiosités locales....Je serais moins bête !

3. MarioMusique  le 26-02-2018 à 16:18:20  (site)

Découvrir, c'est merveilleux. Pagliaro, Renée Claude, Claude Dubois, ils totalisent sans doute 75 années de carrière !

 
 
 
 

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