Du 78 tours au disque compact

Plus de 100 années de musique

posté le 24-07-2020 à 00:31:17

Chansons de la France de jadis

 

 

JEAN SABLON : Rendez-vous sous la pluie (1936)
BERTHE SYLVA : Sous les toits de Paris (1932)
MAURICE CHEVALIER : Ça sent si bon la France (1941)
ANDRÉ CLAVEAU : Marjolaine (1943)

 

 

Peut-être oubliées, mais leurs présences sur des disques de compilation indique que ces pièces furent un jour sur toutes les lèvres. Du romantisme de Berthe Sylva et d'André Claveau, au charme de Jean Sablon (Photo) au patriotisme de Chevalier, le tout avec moultes orchestrations débordantes de violons.
Tags: #1930-1939
 


Commentaires

 

1. jakin  le 24-07-2020 à 19:01:16  (site)

Là, c'est le répertoire de mes parents. Mais je serais un menteur si je disais que je n'avais pas entendu ces pièces....

2. MarioMusique  le 24-07-2020 à 22:58:50  (site)

Merci !

3. Nikole-Krop  le 17-08-2020 à 23:44:27  (site)

Je préfère la Marjolaine que chantait Francis Lemarque ... :-)

4. MarioMusique  le 18-08-2020 à 00:58:41  (site)

Oui ! Il y a eu deux Marjolaine !

 
 
 
posté le 22-07-2020 à 16:11:33

Charlie Christian : Premier guitariste électrique

 

 

Air Mail Special (1941)
Gone With What Wind (1940)

 

 

La guitare électrique est une invention de 1932. Dans le cadre de disques de jazz, la guitare acoustique était un instrument mineur. Elle servait surtout pour les artistes de blues et de country. L'invention a suscité peu d'intérêt, avant qu'un jeune homme, Charlie Christian, ne s'y penche, développe un style, à point quand il se présente devant Benny Goodman. On raconte que le clarinettiste ne fut pas attiré, mais quand il a entendu Christian, il a dit "D'accord".

Christian est intégré à la petite formation de Goodman. Le guitariste aura la chance de s'exprimer de 1939 à 1941. En l'écoutant sur ces deux pièces, on peut penser avoir entendu ce style des centaines de fois, mais il faut comprendre que c'était alors neuf, inédit.

La popularité des disques de Goodman a certes été notée par des jeunes guitaristes acoustiques, décidant de se brancher. On en trouve dans le domaine du jazz, mais aussi chez un artiste de blues tel T-Bone Walker. Le style Charlie Christian sera de mise chez tous les guitaristes de jazz des années 50 et début des 60.

Charlie Christian est décédé en 1942, âgé de 26 ans. Il n'a jamais enregistré sous son nom, bien que des bandes de qualité douteuse feront surface des années plus tard, dans le cadre d'un enregistrement acétate d'un spectacle.

Tags: #1940-1949
 


Commentaires

 

1. jakin  le 23-07-2020 à 14:34:30  (site)

Merci pour la petite histoire de l'introduction de la guitare électrique...Quand on entend ces pièces on se dit que Benny a eu raison de l'intégrer dans sa formation...C'est effectivement un homme bon !

2. MarioMusique  le 23-07-2020 à 20:52:13  (site)

Benny Goodman fut un des rares musiciens blanc de son époque à avoir recours à des Noirs. Ici, or Christian, il y a Fletcher Henderson (piano) et Lionel Hampton (Vibraphone)

 
 
 
posté le 21-07-2020 à 01:12:47

Source des standards de jazz : Love For Sale

 

 

FRED WARING'S PENNSYLVANIANS : Love For Sale (1931)
JENNY EVANS : Love For Sale (1993)
 

 

 

Comme dans la majorité des cas de cette série d'articles, cette chanson, à l'origine, n'avait rien à voir avec le jazz et provenait d'un spectacle de la scène : The NewYorkers. Ce qui est étonnant, dans cette route jusqu'à nous (parsemée de centaines de relectures) est que le disque de 1931 avait fait scandale à son époque et qu'il fut interdit dans plusieurs États américains. En effet, cette chanson parle de prostitution. Les premières paroles sont révélatrices : "Amour à vendre, apprétissant jeune amour à vendre." Un peu plus loin : "Si tu veux y mettre le prix, ce sera un voyage au paradis." Le compositeur, paroles et musique, était une célébrité de son époque : Cole Porter.

L'orchestre impliqué, les Pennysylaviens de Fred Waring, était un ensemble très populaire au cours des années 1920-30. Avec Jenny Evans, on jazze le tout et les paroles sont plus faciles à comprendre.

Tags: #1930-1939
 


Commentaires

 

1. jakin  le 21-07-2020 à 19:14:41  (site)

Intéressant de comparer la rythmique musicale sur tant d'années...Je préfère quand même la version 1993...

2. Marioromans  le 21-07-2020 à 22:44:35  (site)

On ne peut comparer. À l'origine, c'était de reproduire sur disque ce qui était entendu sur scène. Les jazz ont simplement repris la pièce à leur manière, comme cela se fait encore de nos jours avec des chansons pop, comme celles de Sting, très prisées par les jazz.

 
 
 
posté le 20-07-2020 à 05:28:29

Famille : Frères

 

 

MILLS BROTHERS : Paper Doll (1943)
 

 

Les frères Mills ont été lancés au tout début des années 1930, alors qu'ils s'adonnaient à des culbutes vocales particulièrement créatives, imitant divers instruments avec leurs voix. Ils furent les premiers artistes noirs à avoir leur propre émission de radio.

Chose étonnante pour cette période, un des frères est décédé, remplacé par... son père!

La période d'or des frères fut la décennie 1940, alors que les culbutes vocales de leurs débuts avaient fait place à une approche davantage grand public et moins jazz. La chanson choisie fut le plus important succès radiophonique des années 1940, avec douze semaines au sommet des palmarès américains et un disque qui s'est vendu à six millions d'exemplaires. Bravo, car c'est une bonne chanson, avec son changement de tempo.

Les frères allaient poursuivre jusqu'au cours de la décennie 1970. Les dernières formations présentaient les fils de certains membres, lesquels chantent encore de nos jours, mais seulement dans le cadre de spectacles nostalgiques.

 

 

Pour les culbutes vocales, voici le lien :

http://mariomusique.vefblog.net/50.html#Les_culbutes_vocales_des_freres_Mills

Tags: #1940-1949
 


Commentaires

 

1. jakin  le 20-07-2020 à 18:42:05  (site)

Une fratrie qui avait du talent....

2. MarioMusique  le 21-07-2020 à 03:58:37  (site)

Ils furent très importants et leur approche mènera, discrètement, vers le mouvement doo-wop.

 
Pop
 
 
posté le 15-07-2020 à 06:34:35

Mes disques favoris : Everly Brothers

 

 

 

Lightnin' Express
I'm Here To Get My Baby Out Of Jail
Rocking Along In An Old Rocking Chair
Who's Gonna Shoe Your Pretty Little Feet
 

 

 

Je n'ai trouvé ce microsillon, sous sa forme originale de 1958, qu'en 2010. Je connaissais pourtant ces douze chansons depuis la décennie 1970, alors qu'on les croisait sur des albums de compilation. J'avais alors été très étonné par l'approche folk de Phil et Don Everly. Après tout, les frères, à ce moment, étaient des rois de palmarès avec des chansons douces et des rocks légers. Au cours de cette période, les artistes dits jeunesse n'enregistraient pas de véritables microsillons, car la plupart de ces produits étaient des collections des plus récents 45 tours, complétées par des interprétations de chansons à la mode. Les Everly furent une exception à cette règle.

D'abord, le titre : Chansons que notre père nous a enseignées. Aucun doute! Le papa était un paysan qui animait une émission de radio, en compagnie de son épouse et de ses garçons, s'adressant à un public rural, avec surtout des pièces country et des vieux airs d'autrefois. Il est évident que ces douze pièces ont été refilées par monsieur Everly à ses fils.

Au fil du temps, j'ai retracé des enregistrements du début du 20e siècle des deux premières chansons. Il m'a alors semblé évident que ces mélodies et leurs propos dataient du 19e siècle, peut-être plus anciennes.

Aucun 45 tours ne sera extrait de ce disque. Il est certes de nature folk, mais on peut reconnaître des mélodies propres aux chansons country & western. C'est doux et joli d'un bout à l'autre et je ne me suis jamais lassé de cette approche chaleureuse de Don et Phil. Un bijou de microsillon !

 

 

 

J'avais déjà présenté une chanson de ce disque. Voici le lien :

 

http://mariomusique.vefblog.net/153.html#Chanson_folk__Barbara_Allen

 

 

 

 

Je ne peux m'empêcher d'ajouter la version ancienne de Lightnin' Express, enregistrée sur cylindre, sous un autre titre.

 

 

BYRON J. HARLAN : Please Mr Conductor Don't Put Me Off The Train (1899)
C'est une chanson mélodramatique, à propos d'un pauvre jeune garçon qui prend place dans un wagon de train sans payer. Le chef de wagon (Conducteur, chante-t-on) veut l'obliger à descendre, au moment où l'enfant le supplie de ne pas le faire, car il doit se rendre près d'un ami mourant. Le petit assure qu'il paiera son passage plus tard. La chanson arrête à ce point.  
Cependant, les Everly chantent la suite, indice qu'il y a eu des variations dans l'histoire de cette pièce. La plainte du garçon n'impressionne pas le chef de wagon, mais touche beaucoup une jeune femme, qui réclame des sous aux autres passagers afin de payer le billet pour que l'enfant puisse se rendre au chevet de son ami.

Tags: #1950-1959
 


Commentaires

 

1. jakin  le 15-07-2020 à 19:03:27  (site)

Je découvre ces pièces et l'histoire que tu proposes qui est éclairante et intéressante pour comprendre l'interprétation de ces deux frères...

2. MarioMusique  le 15-07-2020 à 23:01:42  (site)

Les paroles des chansons paraissent socialement anciennes, d'où le trésor que représente ce disque.

 
 
 
 

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