Du 78 tours au disque compact

Plus de 100 années de musique

posté le 17-07-2019 à 18:50:47

Chess et le blues

 

 

MUDDY WATERS : I'm Ready (1954)
HOWLIN' WOLF : Evil (1954)
LITTLE WALTER : Everything's Gonna Be Alright (1959)
JIMMY ROGERS : The World's In A Tangle (1951)
 

 

 

Une compagnie de disques fondée en 1947 à Chicago, portant le nom d'Aristocrat, mais qui adoptera rapidement le nom de famille de ses fondateurs : les frères Leonard et Phil Chess. Ces gens ont le vent dans les voiles au cours des années 1950. Ils possèdent leur propre studio, une équipe de musiciens et un compositeur doué en la personne de Willie Dixon. Ils s'occupent de trois étiquettes : Chess, Checker et Argo (qui prendra le nom Cadet, au cours de la décnnie 1960). Ils enregistrent essentiellement des musiciens noirs dans le domaine du R & B, des harmonies vocales, du jazz, du rock & roll, mais Chess est surtout reconnu à ce moment pour ses vedettes du blues.

Le blues de chez Chess était urbain et électrique. Il y avait souvent un rythme appuyé de R & B et cette façon de faire allait paver la voie pour le rock & roll de gens comme Animals, Rolling Stones, Yardbirds, John Mayall, etc. L'influence blues de Chess se fait encore sentir de nos jours. Les quatre artistes que je propose furent les plus constants, les plus connus. Ignorés par le palmarès général du Billboard, ces hommes régnaient sur les classements des stations de radio des Noirs. Outre ces quatre, il y en avait d'autres, comme Willie Mabon, JB Lenoir, Lowell Fulson, Memphis Slim, Robert Nighthawk et le débutant Buddy Guy.

 

Le prochain article présentera les produits Chess dans d'autres styles musicaux. Je m'en voudrais de ne pas citer que la compagnie n'avait qu'un artiste de race blanche à son catalogue : Dale Hawkins, chanteur de rock.

Tags: #1950-1959
 


Commentaires

 

1. jakin  le 18-07-2019 à 18:02:07  (site)

Ces 4 pièces je les ai dans ma collection des génies du Blues, je les ai donc écouté avec beaucoup de bonheur... mais surtout ce que j'apprécie, c'est tes commentaires avisés qui donne des explications sur l'histoire de ces chanteurs et de leurs chansons.....

2. MarioMusique  le 18-07-2019 à 19:01:23  (site)

Ah, c'est certain que tous ces types ont vécu des existences peu ordinaires !

Des quatre, Rogers sera actif le plus longtemps, car on trouve sa trace au cours des années 90.

 
 
 
posté le 16-07-2019 à 19:33:12

Faire l'amour

 

 

SHIRLEY HORN : Makin' Whoopee (1961)
MUDDY WATERS : I Just Want To Make Love To You (1954)
JO STAFFORD : Make Love To Me (1954)
FLOYD ROBINSON : Makin' Love (1959)
BUDDY KNOX : Party Doll (1957)
 

 

 

SHIRLEY HORN
: A l'origine, par Eddie Cantor, en 1929. Ça débute par un mariage, institution idéale pour "faire whoopee", mais les problèmes suivent et ça se termine par un divorce, tout ça pour avoir voulu "faire whoopee". Malgré l'humour et la métaphore, la version 1929 fera scandale à ce moment. Deviendra un classique du jazz léger, toujours interprété de nos jours.

MUDDY WATERS : Dans un registre plus direct, Muddy ne veut pas ceci ou cela, car tout ce qu'il désire est faire l'amour à sa petite amie. Chanson toujours en circulation de nos jours et reprise très souvent, entre autres par les Rolling Stones.

JO STAFFORD : Très étonnant qu'une chanteuse aussi conservatrice s'y soit frottée. Vrai que dans la chanson, elle est mariée et veut profiter que tout le monde dort dans la maison pour manifester son désir de l'étreinte.

FLOYD ROBINSON : Un ado craint un peu l'opinion adulte quand ils apprendront qu'au lieu d'être à l'école, ce chaud lapin était avec son amoureuse pour...  Fera la joie d'un débutant français, mais sans épiderme, dans son cas.

BUDDY KNOX : Buddy est en manque et cherche une fille festive à qui il promet la chose. Tout ça avant Polnareff, hein!

Tags: #1950-1959
 


Commentaires

 

1. jakin  le 17-07-2019 à 15:47:55  (site)

Des standards qui s'écoutent encore aujourd'hui sur certaines radios et qui n'ont pas pris une ride....

2. MarioMusique  le 17-07-2019 à 19:05:16  (site)

Heu... Pour ma part, j'entends quelques rides !!!

 
Pop
 
 
posté le 15-07-2019 à 19:07:31

Jazz grand public des années 50

 

 

JONAH JONES : Colonel Bogey (1958)
BENNY GOODMAN : Do Re Mi (1959)
DAVE PELL : Cheek To Cheek (1956)
BUDDY DeFRANCO : Smoke Gets In Your Eyes (1957)
 

 

 

La scène jazz des années 50 était imposante et variée. L'on pense en premier lieu au be-bop et ses amateurs. Ces derniers ont sans doute levé le nez sur les quatre artistes que je vous présente. Je crois qu'ils s'adressaient à monsieur et madame tout-le-monde et à des gens qui n'étaient pas des amateurs de jazz. Ceci n'empêchait pas la qualité et... des sourires!

JONAH JONES : Un trompettiste me faisant penser à Fats Waller et Louis Armstrong : il était doué, mais ne se prenait pas au sérieux. Les disques de Jonah me font rigoler, avec des belles femmes sur les pochettes, les pièces n'atteignant jamais trois minutes et les thèmes du type :Grands succès de Broadway', 'Grands succès de Hollywood' etc. Dans ce répertoire, les reprises les plus innatendues, telle celle que je vous présente. Aucun autre n'aurait pensé à reprendre ce thème en jazz ! Titre : voyez cette pochette...

BENNY GOODMAN : Chef de file des années 30, Goodman semblait vivre sur son passé, vingt ans plus tard. Qu'il consacre un microsillon à la musique d'un spectacle cul-cul comme La mélodie du bonheur n'est pas une invitation à écouter. Pourtant, ça fonctionne. Benny en petite formation sur son disque : The Sound Of Music.

DAVE PELL : Un saxophoniste avec un petit big band. Une approche efficace, concentrée sur des airs anciens. Ici : une reprise d'un classique d'abord chanté par Fred Astaire. Titre : Prom To Prom.

BUDDY DeFRANCO : Clarinettiste dont la longue carrière touchera le 21e siècle. Le titre du microsillon révèle tout : I Hear Benny Goodman and Artie Shaw. La tradition, en somme, avec ici un air romantique présent depuis les années 30.

Tags: #1950-1959
 


Commentaires

 

1. jakin  le 16-07-2019 à 18:27:48  (site)

Il s'agit d'airs très connus, mais à par Benny Goodman, je découvre les autres interprètes...agréable surprise....

2. MarioMusique  le 16-07-2019 à 19:47:26  (site)

A part DeFranco, j'avais certes déjà présenté ces musiciens. Merci !

 
 
 
posté le 12-07-2019 à 19:25:29

Ella Mae et le boogie

 

 

Big Foot Pete (1946)
Pinetop Schwarz (1946)
A Little Further Down The Road A-Piece (1947)
It's Early In The Morning (1947)
 

 

 

La majorité des chanteuses blanches de l'ère du 78 tours étaient stéréotypées. L'exception fut Ella Mae Morse. En effet, cette jeune femme a chanté du jazz, du blues, du country, de la variété et même un peu de rock & roll. Son apport musical le plus intéressant sont ces disques de boogie woogie enregistrés avec le pianiste Freddie Slack, d'abord en 1942-43, avec un big band, puis ceux de 1946-47, plus dépouillés et efficaces. Ella Mae Morse s'est retirée du monde de la musique en 1957 et est décédée en 1999.

Pour la collaboration la plus fantastique entre Ella Mae et Freddie, suivez ce lien :

http://mariomusique.vefblog.net/48.html#Un_grand_78_tours__Ella_Mae_Morse__Freddie_Slack

 

Tags: #1940-1949
 


Commentaires

 

1. johnmarcel  le 12-07-2019 à 20:01:32  (site)

Sympa !

2. MarioMusique  le 12-07-2019 à 21:53:02  (site)

Merci.

3. jakin  le 15-07-2019 à 10:31:56  (site)

4 excellents titres de cette artiste dont je ne connaissais que la pièce "Cow-Cow Boogie"....

4. MarioMusique  le 15-07-2019 à 18:32:33  (site)

Cow Cow fut le premier succès pour la compagnie de disques Capitol. C'était la même équipe piano & voix, mais avec des cuivres,

 
 
 
posté le 11-07-2019 à 21:06:43

Cow-Girls de jadis

 

 

GIRLS OF THE GOLDEN WEST : I Want To Be A Real Cow-Boy Girl (1935)
CARTER FAMILY : Chewing Gum (1928)
PATSY MONTANA : I Wanna Be A Cow-Boy Sweetheart (1936)
COON CREEK GIRLS : Banjo Pickin' Girl (1928)
 

 

 

GIRLS OF THE GOLDEN WEST
: Duo actif au cours des années 30 et 40. Jolie petite chose délicate.
 

 

CARTER FAMILY : Deux soeurs et le beau-frère! Deviendra une institution du genre. Du trio d'origine, seule Maybelle Carter poursuivra pendant longtemps la tradition. Deux de ses filles, June et Carlene, furent aussi chanteuses.

 

PATSY MONTANA : Ya-Hoo! Vous avez vu sa panoplie, incluant un pistolet ? Je me souviens l'avoir vue, octogénaire, à la télé américaine. Cette chanson sera le premier disque country d'une femme  à vendre plus d'un million de copies. Yo-de-le-hi-ho!

 

COON CREEK GIRLS : Quatuor de musiciennes : banjo, guitare, violon et contrebasse. Actives pendant longtemps. Un groupe actuel porte le même nom et poursuit la même idée.

Tags: #1930-1939
 


Commentaires

 

1. anaflore  le 12-07-2019 à 10:45:13  (site)

bravo pour la photo du jour

2. jakin  le 12-07-2019 à 18:14:06  (site)

Ces onomatopées sont caractéristiques des chansons tyroliennes...c'est curieux de les entendre aux états Unis....Cependant la gardienne de vache à un beau minois sur la pochette....

3. MarioMusique  le 12-07-2019 à 18:23:10  (site)

Je ne sais pas pourquoi il y a eu cet emprunt... Ce n'est guère utilisé de nos jours !

Quoi qu'il en soit, non seulement sa photo est formuidable, mais sa chanson est une vraie dose de bonne humeur.

 
 
 
 

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